L’utilisation des technologies immersives telles que la réalité augmentée et la réalité virtuelle est en forte croissance et s’impose de plus en plus dans les organisations et dans certains secteurs d’activités. Mais ces innovations sont restreintes par certaines dimensions juridiques.
Les technologies immersives se sont d’abord imposées dans l’industrie du jeu, mais leur potentiel ne cesse de croître et conquis aujourd’hui un large public. Instrument marketing mais aussi d’apprentissage elles conjuguent la réalité à du contenu virtuel.
Par exemple, l’utilisation de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle dans l’industrie touristique permet à des visiteurs de découvrir des destinations ou des attraits de façon immersive. Grâce à ces technologies, l’expérience du visiteur est rehaussée de façon significative. Elles permettent également de visiter certains lieux qui ne sont pas accessibles au public, pour en préserver l’état ou pour répondre à contexte pandémique par exemple.
La réalité augmentée et virtuelle pour faire vivre une expérience
À travers le monde, ces technologies appliquées aux biens culturels se multiplient et le succès des expériences uniques qu’elles permettent de créer est indiscutable. Le cas de la ville d’Avignon, en France, représente un exemple de ce succès. Après quatre ans de recherches scientifiques et de développements technologiques, Avignon a réalisé son ambition de reconstituer son pont tel qu’il était à son apogée pour mieux en comprendre sa véritable histoire.
De son côté, Rome a créé une expérience de réalité virtuelle et augmentée autour du monument de l’Ara Pacis. Au cours de cette expérience immersive, les visiteurs pouvaient voir s’animer des animaux et des dieux romains pour mieux plonger dans l’histoire de l’empereur Auguste. Des expériences similaires ont été réalisées au musée de Trento en Italie avec des dinosaures exposés.
La réalité virtuelle et augmentée est assujettie au droit d’auteur
Bien que ces technologies offrent un grand nombre d’opportunités, il est nécessaire de rappeler que ces innovations ainsi que leur utilisation sont restreintes par certaines dimensions juridiques, notamment le principe du droit d’auteur. Dans un article paru dans The Conversation, la professeure Cristina Sappa de l’IÉSEG School of Management (France), souligne que les porteurs de projets usant de technologies immersives peuvent se heurter à la protection du droit d’auteur, qui s’applique aux œuvres et aux objets patrimoniaux. Il est ainsi nécessaire d’effectuer une analyse des risques liés aux usages en réalité virtuelle et augmentée.
Selon la Loi sur le droit d’auteur du Canada, le droit d’auteur désigne le droit exclusif de produire ou de reproduire la totalité ou une partie importante d’une œuvre sous une forme quelconque, peu importe la nature de celle-ci. Ainsi, s’il vous vient l’envie d’explorer la réalité virtuelle ou augmentée dans le cadre d’une exposition, d’une visite guidée ou d’une campagne promotionnelle, il est sage de consulter les experts en matière de droits d’auteur en fonction du pays* où se trouve le propriétaire des œuvres ou des objets à virtualiser. De cette manière, il vous sera possible de mesurer adéquatement l’ensemble des précautions légales nécessaires quant à la représentation virtualisée d’une œuvre ou d’un site patrimonial.
- Note : En juillet 2020, le Canada a conclu un accord avec les États-Unis et le Mexique afin de prolonger la durée de protection du droit d’auteur, passant ainsi de 50 à 70 ans après la mort du créateur d’une œuvre.
Auteur : David Risi Gourdeau
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