Certains se sont étonnés d’apprendre que le directeur national de la santé publique au Québec, le Dr Horacio Arruda, bénéficie depuis novembre 2020 de l’embauche d’un « coach en communication ». Selon le gouvernement du Québec, le spécialiste embauché « aide » le Dr Arruda à se préparer pour ses nombreuses conférences de presse sur la COVID-19.
Est-ce un signe de faiblesse de s’entourer d’un coach quand on est leader? Bien au contraire.
Dans les faits, le Dr Arruda est accompagné pour identifier le ou les messages-clés à transmettre à la population pour chacun de ses points de presse. Il est aussi aidé pour les rédiger avec un minimum de mots destinés à obtenir un maximum d’impact et pour identifier ou anticiper les questions des journalistes selon les messages du jour ou les enjeux soulevés par la presse depuis les dernières vingt-quatre heures. Le spécialiste observe et analyse la prestation publique du directeur national de la santé publique et lui fait part, après coup, des éléments qui méritent une attention particulière, que ce soit sur le message, le ton utilisé ou sur les réponses transmises aux journalistes.
La décision d’embaucher un « coach en communication » pour le directeur national de la santé publique du Québec n’a rien d’étonnant. Elle est même judicieuse dans le contexte de la crise sanitaire. Elle permet au porte-étendard de la santé publique d’être plus efficace dans sa communication publique et, conséquemment, d’être plus crédible.
Parce que prendre la parole en public, ça se prépare!
Parler est une chose, mais communiquer en est une autre. Pour être efficace et crédible dans sa prise de parole publique, il faut d’abord définir son objectif et son message principal selon le public ciblé. Voilà trois éléments-clés qui exigent une réflexion et une démarche rigoureuse. Car bien qu’intuitivement ou par expérience il soit possible d’identifier « ce qu’on veut dire », encore faut-il que notre discours public soit structuré pour permettre de s’adapter au moyen utilisé. Lors d’une entrevue en direct à la radio ou à la télévision, nous avons possiblement entre trois et sept minutes pour nous adresser aux auditeurs ou aux téléspectateurs dans un échange avec un-e journaliste, alors qu’une allocution devant une assemblée peut nous en offrir une vingtaine.
Le rôle du coach en communication est d’accorder une valeur ajoutée à la prise de parole en public en développant l’idée maitresse pour lui donner du sens dans une trame narrative qui se développe avec de courtes phrases. C’est ainsi que le discours public devient efficace et accessible au public ciblé.
Le rôle du coach en communication est aussi de générer de la confiance pour la personne qui prépare son discours public. Selon une étude du National Institute of Mental Health, 73 % de la population a plus peur de prendre la parole en public que de mourir! Parce que prendre la parole en public, c’est se compromettre.
Mais le pouvoir de la parole est puissant. Il permet de partager une vision, des idées, des connaissances. Si la parole publique est exercée avec assurance et aisance, ouverture d’esprit et authenticité, si elle est vraie et appuyée sur des faits, et surtout livrée avec clarté, elle contribuera à l’engagement de votre auditoire.
Ne laissez rien au hasard. De nombreuses personnalités politiques et d’affaires, des gestionnaires et des professionnels travaillent régulièrement avec un coach en communication. Parce que ça s’apprend. Parce que c’est efficace.
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