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Investir dans une démarche de participation publique, c’est gagnant!

17 mai 2023
par Pierre Tadros, PRP

Il est d’usage que les projets de développement d’un secteur soient préparés avec soin. Pour une ville, on peut penser à une requalification d’une zone urbaine, à la création d’une zone de conservation, à un changement de zonage ou encore, carrément, à la révision complète du plan d’urbanisme. Pour un promoteur immobilier, il peut s’agir d’un projet à forte densité, de maisons de ville, de bâtiments commerciaux ou d’autres idées récréatives (marina, camping, centre d’amusement, etc.). Il y a aussi les organismes publics qui prévoient l’implantation d’écoles, d’établissements de santé, de constructions destinées à la sécurité publique ou la création d’aires de conservation. Et puis, différents groupes d’intérêts ou d’entrepreneurs peuvent proposer divers projets allant de l’exploitation forestière jusqu’à la venue d’entreprises en passant par des initiatives dans l’industrie de l’énergie.

Dans tous les cas, des équipes de projets sont mises en place. On y retrouve généralement des ingénieurs, avocats, architectes, urbanistes, planificateurs financiers auxquels vont s’adjoindre d’autres corps de métier selon les besoins; par exemple des experts en circulation, des botanistes ou des experts-conseils en patrimoine. Chacun d’eux va s’investir pour offrir le meilleur projet possible, en fonction des ressources et des différentes contingences, notamment topographiques, historiques, politiques et réglementaires.

À la condition

Cependant, une condition de réussite de plus en plus reconnue comme essentielle est encore sous-estimée. Il s’agit de l’acceptabilité sociale. Quoique parfois difficile à définir de manière spécifiquement quantitative, elle se manifeste néanmoins de manière très concrète dans un nombre grandissant de situations. Non seulement elle est de plus en plus évoquée comme condition de réalisation de la part des autorités politiques, tant à Québec que dans les municipalités; mais elle est également de plus en plus utilisée de manière concrète par les citoyens dans les municipalités.

De fait, il est très commun que les projets le moindrement d’envergure nécessitent des modifications au règlement de zonage/plan d’urbanisme d’une municipalité. Dans ce cas, les procédures de changements impliquent un processus d’approbation référendaire auprès des personnes habiles à voter; qui sont généralement les résidents des zones concernées et contigües au développement planifié. Dans ces cas, les citoyens ont un pouvoir très réel sur l’autorisation légale de procéder aux travaux espérés.

Des écueils

Ici, l’acceptabilité sociale pourrait être définie par une démarche référendaire; mais elle ne tiendrait compte que des personnes directement impactées par la démarche. Les autres citoyens de la municipalité pourraient éventuellement participer aux discussions, mais sans pouvoir réel; sauf celui d’influencer éventuellement les élus municipaux. Et ces derniers sont de plus en plus réceptifs au mode de développement plus collaboratif, avec l’ensemble des citoyens. 

Les écueils pouvant ralentir ou carrément arrêter un projet sont nombreux. On y retrouve des enjeux d’environnement, de circulation, de patrimoine, d’intégration architecturale, de sécurité, de vue, de qualité de vie, etc. Les opposants et les partisans sont aussi nombreux : groupes de citoyens, organismes spécialisés, groupes communautaires, groupes sur les médias sociaux, concurrents, anciens ou actuels élus municipaux, etc. Une bonne cartographie des parties prenantes est souvent très utile. 

Un atout essentiel

Revenons à notre équipe de projet. Du temps ainsi que des sommes et énergies importantes peuvent être investis avant d’aller présenter le projet aux citoyens. Et là, surprise, on fait face à une certaine opposition. Des plans doivent être refaits, de nouvelles études sont nécessaires, la planification financière doit être revue. Et, malheureusement, il arrive que le tout échoue. Qu’il s’agisse de changements pouvant conduire à une éventuelle réussite ou d’un échec sur plusieurs années, il y aura énormément de temps et d’argent dépensés probablement inutilement.

Si, au départ de la démarche, un professionnel en relations publiques spécialisé en participation publique est intégré à l’équipe de projet, les éléments positifs et les enjeux à traiter peuvent être considérés dès sa conception. Travailler en amont, en considérant la participation publique, permet de planifier de manière plus éclairée. Définitivement, le faire au départ, c’est gagnant! 

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