Un titre accrocheur, un contexte favorable et l’adaptation d’une étude internationale à des références québécoises et canadiennes, voilà les ingrédients d’une campagne de presse réussie par Oxfam-Québec pour attirer l’attention sur les inégalités fiscales entre les ultrariches et les plus vulnérables financièrement. Lancée le jour de l’ouverture officielle de la 53e édition du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, le rapport annuel sur les inégalités vise à sensibiliser les populations et les gouvernements aux écarts considérables entre le 1% des personnes les plus riches du monde et les autres. Cette campagne portée par deux porte-parole de l’organisation a été largement couverte par les médias québécois sur plus de 48 heures générant plus de 360 mentions.
« La publication de rapports internationaux sur les inégalités comporte d’immenses défis lorsqu’on veut lui donner écho dans les médias québécois », résume Catherine Caron, porte-parole et coordonnatrice campagnes et influence à Oxfam-Québec. « On doit trouver une façon intéressante d’attirer l’attention et d’adapter son contenu selon le public que l’on veut rejoindre. Car au final on veut faire rayonner l’organisation pour obtenir le soutien du public et avoir l’influence nécessaire auprès des décideurs et des gouvernements pour faire échec aux inégalités ».
Une lettre ouverte efficace
Le 16 janvier 2023, dans sa section Opinions la Presse publie « Comment devenir milliardaire sans se fatiguer », un texte de Catherine Caron qui décrit avec ironie les avantages fiscaux des ultrariches alors que nous traversons une ère de crises multiples : inflation, guerre, famine, impacts climatiques, COVID-19, etc. Le message d’Oxfam-Québec aux gouvernements d’ici est de taxer les grandes fortunes pour financer les services publics et lutter contre la pauvreté, les changements climatiques et les crises humanitaires.
« Le titre s’est imposé de lui-même alors qu’on voulait décrire une fiscalité favorable aux ultrariches et l’augmentation du coût de la vie qui touche tout le monde » d’expliquer Mme Caron. « Le contexte inflationniste au Québec et au Canada préoccupe la population. Alors qu’on se sert la ceinture pour payer huit dollars sa livre de beurre, nous voulions juste rappeler que pendant ce temps les ultrariches n’ont rien à faire pour s’enrichir davantage ».
L’agente de relations publiques et médiatiques d’Oxfam-Québec, Josianne Bertrand, confirme l’impact immédiat de cette lettre ouverte sur la campagne. « Le téléphone a commencé à sonner dès 5h15! Des recherchistes voulaient l’une de nos porte-parole à leurs émissions radiophoniques ou de télé » explique-t-elle. « Nous avions déjà accordé quelques entrevues par avance à des journalistes et pris quelques engagements pour nos porte-parole mais jamais avions-nous imaginé un tel engouement pour le sujet ».
Une entrevue qui a donné le ton
Invitée au micro de Paul Arcand à l’émission « Puisqu’il faut se lever » du 98,5 à Montréal, Catherine Caron voulait marquer les esprits. « Je savais exactement ce que je voulais dire : que chacun des milliardaire au Canada – ils sont une cinquantaine – est un échec collectif et rappeler que le citoyen lambda doit composer avec l’inflation ». Une entrevue efficace en moins de 4 minutes.
Ce message a été retenu et les bulletins de nouvelles du 98,5 FM et du réseau Cogeco l’ont diffusé largement jusqu’à tard en soirée. « Des recherchistes et des journalistes nous ont appelé par la suite pour nous dire avoir écouté cette entrevue et nous demander la présence d’une de nos porte-parole à leurs émisisons » a confié Josianne Bertrand.
Résultat des courses, les porte-parole Catherine Caron et Léa Pelletier-Marcotte ont accordé des entrevues à de nombreuses salles de nouvelles, à la Presse canadienne, à Mario Dumont, RDI Économie et même au débat de fin de soirée à Noovo !
Quel enseignement retient Oxfam-Québec de cette campagne? « Il faut être prêt à répondre à beaucoup de demandes à la fois. Dans ce cas-ci, nous avions deux porte-parole ce qui nous a aidé à multiplier le nombre d’entrevues » d’expliquer Josianne Bertrand. « Le contexte inflationniste a grandement aidé pour accéder aux médias mais c’est surtout d’avoir des messages qui portent, des messages qui génèrent des images dans l’esprit des gens mais aussi qui font réfléchir qui permettent d’avoir du succès en entrevue » d’ajouter la directrice des communications.
Le bilan de la campagne de presse :
- Nombre de mentions au Canada (principalement au Québec) : 361
- La majorité des mentions (233) ont eu lieu le 16 janvier
- 68 mentions ont été comptabilisées le 17 janvier
- Auditoire potentiel : 32 millions de personnes
- Répartition des mentions selon le type de médias
- Radio : 101
- Télévision : 81
- En ligne : 44
- Les mentions les plus significatives:
- Une entrevue de Léa Pelletier-Marcotte avec La Presse Canadienne qui a été reprise dans un grand nombre de médias en ligne et de stations de radio à travers le Québec dont MSN.com,L’Actualité et les stations du réseau Cogeco dans la nuit de 15 au 16 janvier
- L’entrevue de Catherine Caron à l’émission de Paul Arcand au 98,5 FM, dont des extraits ont roulé toute la journée du 16 janvier dans les bulletins de nouvelles des stations de Cogeco à travers le Québec
- L’entrevue de Catherine Caron à l’émission de Mario Dumont à LCN
- L’enrevue de Léa Pelletier-Marcotte à l’émission Zone économie de RDI
- La participation de Léa Pelletier-Mrcotte à l’émission Les Débatteurs de Noovo
- La llettre ouverte dans La Presse, qui a été largement partagé dans les médias sociaux
- Un article dans Le Devoir, aussi repris sur MSN Finances Canada
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