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Des relations publiques en OR aux Jeux Olympiques de PyeongChang

23 mars 2018
par Jean-Maxime St-Hilaire

Tous les quatre ans, les portes du monde entier s’ouvrent sur le sport olympique, ce qui donne droit à des performances sportives extraordinaires et des moments d’émotions incroyables. Ces moments donnent également droit à des moments de relations publiques en « OR ».

Voici donc deux événements de relations publiques en « OR » des derniers Jeux Olympiques de PyeongChang 2018, qui méritent d’être soulignés pour différentes raisons. Ce sont mes coups de cœur.

La gestion de crise en « OR » de la patineuse Kim Boutin

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que ces Jeux Olympiques n’ont pas été de tout repos pour la patineuse de vitesse Kim Boutin, qui a reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux après que la vedette sud-coréenne Minjeong Choi eut été disqualifiée au 500 m. Toutefois, les performances de la Sherbrookoise suite à cet événement ont été des plus enivrantes et émotives : sa récolte de trois médailles et sa nomination en tant que porte-drapeau pour la cérémonie de clôture ont prouvé la force de caractère, le courage et la résilience de la Sherbrookoise.

Cela dit, je ne peux passer sous silence la gestion de crise entourant Kim Boutin, pilotée par le Comité olympique canadien (COC), en collaboration avec Patinage de vitesse Canada et la Gendarmerie Royale du Canada (GRC). Les différents acteurs ont rapidement pris en charge la situation et ils ont mis en place des mesures de gestion de crise pour assurer la sécurité de l’athlète et de son entourage. À cet effet, certaines de ces mesures furent de publier un communiqué de presse, de bloquer et suspendre les médias sociaux de l’athlète, d’isoler Boutin des médias, de mener rapidement une enquête sur les suspects, de condamner les messages injurieux et d’assurer la protection de l’athlète et des membres de la délégation canadienne.

Immédiatement après les événements, on pouvait lire la déclaration du COC sur Twitter : « La santé et la sécurité de tous les membres de notre équipe sont une priorité et nous travaillons actuellement en étroite collaboration avec Patinage de vitesse Canada, notre personnel responsable de la sécurité et la GRC. Aucun autre commentaire ne sera émis à ce sujet pour permettre à Kim de se concentrer sur ses épreuves à venir ».

Cette gestion de crise est exemplaire, car les intervenants se sont imposés dès le départ, les hautes instances ont déployé leurs ressources, la sévérité des événements a été dénoncée publiquement, l’athlète a été complètement isolée des médias et une sécurité accrue de l’athlète et de ses coéquipiers a été mise en place, permettant de rassurer l’athlète, la délégation canadienne, le public, les médias, et surtout, l’entourage de l’athlète visée. En outre, la patineuse a obtenu un congé d’entraînement de son entraîneur, suite aux événements pour lui permettre de se recentrer sur ses prochaines courses. Bref, une gestion de crise proactive, efficace et qui a eu l’effet désiré.

Enfin, quoi dire du geste symbolique que Kim Boutin a porté envers sa rivale sud-coréenne Minjeong Choi, une fois sur le podium suivant ? Ce geste a démontré toute la maturité et le courage de Kim Boutin, et il a surtout montré que les Olympiques vont au-delà du sport. Je décerne donc une 4e médaille à Kim Boutin et aux gestionnaires de la crise pour ses opérations de relations publiques réussies !

La performance du footballeur Laurent Duvernay-Tardif comme envoyé spécial de Radio-Canada : de calibre olympique

Vous le savez comme moi, Laurent Duvernay Tardif n’est pas un athlète olympique, pourtant, ce dernier s’est imposé dans l’arène olympique en tant que journaliste sportif pour Radio-Canada. Tel qu’écrit dans mon article précédent, les relations publiques sont maintenant le meilleur allié et le nouveau gagne-pain de tout athlète professionnel et olympique. Lui, l’a compris.

En effet, Laurent Duvernay-Tardif a compris comment capitaliser sur sa notoriété et comment augmenter sa visibilité en tant que joueur de football professionnel/figure publique, en proposant à l’équipe de Radio-Canada d’être journaliste spécial pendant la tenue des Jeux.  En tant qu’athlète et futur médecin, Duvernay-Tardif n’est pas journaliste, mais comme vedette sportive dans la NFL il a appris à gérer la pression médiatique et surtout, il a vu comment s’exerce le métier. Nous devons reconnaître qu’il possède des qualités de communicateurs hors du commun. Il a d’ailleurs été l’une des figures de Radio-Canada les plus appréciées par la qualité de son travail et la pertinence de ses reportages.

Comme professionnelle des relations publiques, je ne peux faire autrement que de décerner une médaille à Laurent et à la direction de Radio-Canada pour avoir eu l’audace d’organiser cette collaboration. Comme spectatrice, je ne peux qu’être intéressée d’entendre un athlète d’ici, me parler de la préparation d’un autre « vrai athlète » d’ici. À ce sujet, Duvernay-Tardif a mené plusieurs entrevues avec les athlètes sur la perception qu’ils ont de leur discipline, notamment sur la facette qu’ils y considèrent unique. Il a également été question de l’entraînement, la préparation globale et l’entourage des athlètes. Un autre coup de cœur.

Images : Olympique.ca  Pyeongchang2018 

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